Qui sont les Krahns et sont-ils liés aux Igbos, Ashanti, Akan et Yorubas en Afrique de l’Ouest ? By Edmund Zar-Zar Bargblor

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Dans l’histoire de l’Afrique de l’Ouest, nous apprenons que trois(3) langues ont évolué après 1 AD dans le Delta du Niger. Ces historiens ont nommés : les Mandés, les voltaïques(MEL) et les Kwa.

Les langues Mandé les plus connues en Afrique de l’Ouest  sont  les Mandingues,les Soninkés , les Woninkés ( Lorma,Kpelle,Mano au libéria) 

 


v Les royaumes et Empires Africains

 

Le groupe linguistique voltaïque(MEL) est principalement (Mossi) réside au Burkina Faso, mais s’étend  à d’autres pays voisins comme c’est le cas avec d’autres groupes linguistiques.

La plupart des historiens occidentaux continuent à nous informer que les Krahns au Libéria ont émigré de la Cote d’Ivoire.

Comment un groupe de personnes peut-il migrer de ses  propres terres et retourner à la terre en même temps ? La terre occupée par les Krahns s’étend de la Cote d’Ivoire jusqu’à  l’océan Atlantique au Sud-Est du Libéria.


En fait, les Krus/Klaos, les Greebos, les Bassa, tous ces groupements dialectiques appartiennent à la même famille. Savez-vous que les Greebos du côté de la mer située dans le comté de Maryland s’appelaient Krai-Gborho ? Fait intéressant, il existe une section Krahn dans le comté de Grand Gedeh appelée Gborho. 

 


v Les peuples Krahns du Libéria et de la Cote d’Ivoire


v  

Les historiens occidentaux nous ont mal informés lorsqu’ils  ont écrit que vers le 16 ème siècle, les krahns actuels ont émigré de la Cote d’ivoire, ce n’est pas en effet  vrai. Lorsque la puissance coloniale française a créé la frontière artificielle, le cavally a été utilisé comme une frontière officielle entre leurs sujets africains colonisés. Les Krahns appartiennent aux groupes de KWA en Afrique.

Au Libéria, les peuples parlant le KWA, peuvent être retrouvés dans onze(11)  comtés sur quinze(15) et pourtant elles n’ont 

 

pas conscience  de leur appartenance et de leur connectivité  en tant que  groupe ethnique.

1-     Gbarpolu County,Belle ( Kwaa)

2-     Grand Gedeh county, Krahn

3-     River Gee County,Grebo(Grebo or klipo)

4-     Sinoe Counties,grebo,kru and Sarpo

5-     Grand kru County,Grebo and Kru or klao

 Maryland County,Grebo

7-     Nimba Counties,Gbee and Krahn

8-      Grand Bassa County,Bassa,Gbee

9-     Montserrado County,Bassa,Dei

10-  Margibi County, Bassa

11-  River Cess County, Bassa, Gbee

Peuple Krahn du Libéria et de Cote d’Ivoire ( caption)  qui sont les peuples KWA ? Mieux encore,  linguistiquement, qui sont les ANTECEDENTS  dans l’histoire de l’Afrique de l’ouest ?

 



v La légende Mandingue : Samory Touré

D’après l’histoire de l’Afrique occidentale, le groupe de la langue Mandé a fondé les deux premiers Empires majeurs, à savoir : Ghana (son éminent roi était  un homme Sosso appelé Soumangourou. Il a été tué  au combat contre Soundiata. Cela a inauguré  l’Empire du Mali (Mandingue). Le voltaïque(MEL) n’a pas trouvé une 

civilisation d’empire d’importance .Pourquoi ?

Le troisième plus grand et le plus puissant Empire de l’Afrique de l’ouest était Songhai. La question à cent millions de dollars est la suivante : Qui sont les descendants 

du peuple Songhai en Afrique de l’Ouest. L’histoire est muette sur la réponse à cette question. Les langues Kwa sont divisées en deux(02) groupes. Le groupe Nyo comprend trente-cinq(35) langues situées au Sud de la Côte d’Ivoire et au Ghana. Il comprend le langage du groupe Akan (plus de huit millions locuteurs) ;les langues Agni et Baoulé( près de trois millions) principalement en Côte d’Ivoire ;et le cluster de la langue Guang (environ demi-million de locuteurs), principalement dans au Ghana.

Les dix(10) langues Kwa restantes sont appelées ‘’ rive gauche’’ parce qu’elles sont parlées à l’Est de la Volta de  ces langues, le groupe Gbe(dont Ewe est le membre le plus connu) et sont de loin les plus importants, avec quelque huit millions de locuteurs (https://www.britannica.com/topic/Kwa-languages). 



v Représentation de l’empereur Mansa Musa

Le groupe de la langue Kwa de l’Afrique de l’ouest est inextricablement lié aux peuples de l’Empire Songhaï. Le nom de leur proéminent roi fut Assibai. Le nom as-si-bai est un mot Gao qui signifie :’’ l’imprévisible’’. Le royaume d’Assibai fut capturé par  Mensa Musa, roi de l’Empire du Mali. Le roi Mensa Musa visita personnellement ce royaume prospère de songhaï et croisa le déchu Assibai. Roi Assibai fit allégeances au roi Mensa Musa pour ainsi épargner sa vie. Mais Mensa Musa prit deux fils : Ali et Sulieman comme otages royaux.

Les garçons étaient en captivité pour des décennies jusqu’à la mort de Mensa Musa. Ils furent libérés et fondèrent l’Empire Songhaï. Ali, le plus grand devint roi.

Les peuples du Songhaï honoraient Ali avec l’expression de Gao :’’ SOONI’’ ( lu comme zoo-ni qui signifie en Gao’ ’reprendre quelqu’un de l’eau, secourir de la noyade’’. Le préfixe –‘’ soo’’signifie : reprendre, déplacer, enlever et le suffixe ‘’ ni’ ’prononcé comme ‘’nee’’signifie eau, pluie ou rivière. D’autres exemples de langage Gao en tant que référentiel existent dans les livres d’histoire. Niger-‘’ bon/délicieuse eau, devint un pays. ‘’Baní’’ est un autre mot Gao que  j’ai découvert pendant que je lisais l’histoire de l’Afrique de l’Ouest. Il est utilisé par les peuples de Gao  pour décrire le lieu où le fleuve Niger s’est divisé pour former une immense ville tributaire au milieu de la rivière. Une fois encore le préfixe ‘’ Ba’’ prononcé comme bah qui signifie ‘’père’’, le suffixe –ni, énuméré plus haut, signifie eau, pluie ou rivière, par conséquent, ‘’ Bani’’signifie père des rivières.

Voici un bref aperçu des contributions des peuples Kwa à l’histoire de l’Afrique de l’Ouest dont plusieurs n’ont pas conscience.

 

Recommandation

Il y a besoin pour les nations africaines, singulièrement les nations de l’Afrique de l’ouest, d’investir  dans la recherche  dans leurs  Départements  universitaires d’histoires respectifs afin de produire de profondes études et une bonne compréhension de l’histoire précoloniale africaine.

Les érudits occidentaux ont bien fait, considérant que la plupart d’entre eux ne comprenaient  ni ne parlaient les langues en Afrique et pourtant ils ont pu développer des volumes de manuels sur l’histoire africaine.

En tant que chercheurs africains, nous avons l’obligation d’écrire la ‘’ vraie’’ histoire de l’Afrique. 

 


v Carte de l’Afrique de l’Ouest

Selon certains historiens occidentaux et des milieux tels que britannica.com, les langues Kwa sont classées en tant que  branche de la famille composée de quarante-cinq(45) langues parlées par environs vingt millions de personnes  dans les régions du Sud de la Cote d’Ivoire, du Libéria, du Ghana, du Togo et du Bénin à l’extrême Sud-Ouest du Nigéria.

Oui,en effet , les groupements de KWA au Libéria sont liés génétiquement et linguistiquement aux Igbos,Ashantis,Akans,Yoroubas,etc,. Dr. Barry Fell et Edo Nyland ont eu raison dans leurs recherches quand ils ont reflété dans ce qui suit : ‘’ Igbo’’ fait partie de la famille des langues nigéro-congolaises appelée Kwa par les linguistes européens, qui comprennent de nombreuses langues nigérianes et ouest-africaines comme Ashanti, Akan,Yorouba et Bénin( Edo).

 


v Masque Igbo, courtoisie de l’université de l’Iowa

 

Je  trouve Igbo être le plus proche de la mère d’origine de cette famille linguistique.

En fait, ma conclusion est que pour ne pas laisser les Igbos savoir que c’est leur langue qui a donné naissance  aux autres, les linguistes ont inventé le mot Kwa, qui est originaire d’Akwa Nshi(Igbo pour « First People »,également le nom local des monolithes nigérians qui représentent le premier peuple de la planète( http://www.faculty.ucr.edu/ legneref/igbo/discussion2.htm)

Un peuple sans connaissance de son histoire, de son origine et de sa culture  passées est comme un arbre sans racines (Marcus Garvey).

Sources :

Davidson, Basil, 1966, Africa in HistorydeGraft-Johnson, J.C., 1954, African

Glory – The Story of Vanished Negro

Civilizations

De Villiers, Marq and Hirtle, Sheila, 2007

Timbuktu

Harris,Joseph E.,1972, Africans and their History

Mckissack,Patricia and Frederick, 1994, The Royal kingdom of Ghana, Mali and Songhay – Life in Medieval Africa

Robinson, Calvin R, Edward W, Battle,

Redman 1987, The Journey of the Songhai People 

 

 

   

Auteur: Edmund Bargblor

 

                                 A propos de l’auteur:

Edmund Zar-Zar Bargblor est un éducateur. Il est diplômé de l’Université Cuttington au Libéria, de l’Université Howard aux Etats-Unis et de l’Institut israélien de technologie.

Il est un ancien directeur général adjoint de l’autorité portuaire nationale du libéria.

Il peut être joint à : [email protected]

 

Translated by:   BEH Bah Yves, Journalist Web-Radio

 

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